Vous souhaitez vivre de manière indépendante tout en restant aussi proche que possible de votre famille ? Alors une maison kangourou pourrait être la solution idéale pour vous ! Nous vous expliquons ce que c’est et comment la mettre en place.
Qu’est-ce qu’une maison kangourou ?
Pour créer une maison kangourou, il vous faut… un kangourou. Mais bien sûr, ici, cela signifie une maison existante. Dans ou près de cette maison, on aménage une petite unité d’habitation appelée la poche. Il s’agit donc d’une partie distincte d’une autre habitation. Bien souvent, il y a aussi des espaces communs.
La forme la plus connue de maison kangourou est la maison de soins, où une personne âgée ou nécessitant de l’aide vient vivre avec sa famille. Cela ne doit pas nécessairement concerner un membre de la famille : cela peut être avec une personne inconnue. Par exemple, une gentille grand-mère ou un grand-père qui garde les enfants de temps en temps, ou encore un fils ou une fille qui aide au ménage. Une véritable situation gagnant-gagnant !
Faut-il un permis pour une maison kangourou ?
Les maisons kangourou ne font pas exception aux règles. Renseignez-vous bien à l’avance. Vérifiez auprès de votre commune si une maison kangourou est autorisée. En effet, il n’est pas permis partout de transformer une maison unifamiliale en une maison multifamiliale ou de construire deux unités d’habitation sur un même terrain.
Pour cette transformation, un permis d’urbanisme est nécessaire. Toutefois, s’il s’agit d’une maison de soins, ce permis n’est pas requis : une simple déclaration suffit. Dans ce cas, il est interdit d’agrandir la maison existante, et l’aménagement de l’unité de soins ne peut pas affecter la structure de l’habitation. Dès que le nouvel occupant emménage, il doit s’inscrire à la commune.
Comment s’y prendre concrètement ?
Vous êtes impatient de commencer avec des plaques de plâtre, des vis, des ponceuses… Un bon plan et des réponses aux questions suivantes vous aideront à avancer.
Comment organiser l’espace ?
La solution la plus logique pour une maison de soins est de l’aménager au rez-de-chaussée : c’est plus accessible pour une personne âgée ou avec une mobilité réduite. Réfléchissez donc bien à ce qui sera installé et où.
Qu’en est-il des installations ?
Si vous voulez partager les coûts d’eau, d’électricité et de chauffage, vous pouvez opter pour des compteurs séparés ou pour une répartition définie (par exemple, ⅓ pour la petite unité et ⅔ pour la grande). Prenez également en compte les besoins et souhaits de chacun pour l’aménagement : une salle de bain accessible en fauteuil roulant ou une porte pour plus d’intimité, par exemple.
Quels accords établir ?
Le concept de maison kangourou exige un engagement de tous les habitants. Convenez de qui s’occupe des courses, de l’entretien du jardin, etc. Pour des questions plus complexes comme la propriété de la maison ou les dispositions en cas de décès, consultez votre notaire ou votre avocat.
Quelles sont les conséquences financières ?
Tant qu’à être sérieux… Si vous ne subdivisez pas officiellement la maison et vivez ensemble comme une grande famille dans une seule habitation, cela peut avoir un impact sur vos finances. Dans ce cas, tous les revenus des habitants seront pris en compte pour calculer des allocations, des bourses d’études, etc. Celles-ci peuvent alors diminuer ou disparaître. Une exception est faite pour les maisons de soins.
Et plus tard ?
L’avenir, nul ne le connaît. Mais si votre situation de logement prend fin, vous devrez le signaler à la commune.
Cela fait beaucoup de choses à réfléchir et peut-être à rénover ! Avec un bon plan, les informations nécessaires et de l’engagement, vous êtes prêt à faire le grand saut.
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Photo principale : Maison kangourou à vendre à Neerlanden
Source : notaire.be