Vous achetez un bien immobilier dont l’électricité est coupée, que faire ?

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Vous venez de repérer une perle rare, la maison de vos rêves. Tout est comme vous l’aviez rêvé, à une exception près : l’installation électrique n’est pas correcte. Heureusement, un rapport d’inspection négatif n’est pas la fin du monde.

La vente peut-elle avoir lieu ?

Absolument. Le vendeur est tenu de faire contrôler l’installation électrique, mais pas de la refaire complètement avant la vente. Le rapport d’évaluation (négatif) est donc plutôt un document d’information pour vous.

Avez-vous plus de pouvoir de négociation ?

Oui, bien sûr. Demandez à un expert d’estimer les coûts de réparation et essayez de trouver un compromis avec le vendeur. Vous pourrez ainsi déduire les frais nécessaires du prix de vente. Notez que dans la plupart des cas, le coût de la rénovation de l’installation électrique ne représente qu’une fraction du prix de vente. Ne vous lancez donc pas dans une négociation acharnée du prix.

Et après la vente ?

La maison est achetée, tout est en ordre ? Certainement pas : vous devez vous assurer que l’installation électrique est conforme. Et ce, dans les 18 mois suivant la signature de l’acte. Cette vérification doit être effectuée par l’organisme de contrôle initial. Le notaire qui signe l’acte de vente est également tenu de transmettre vos coordonnées à cet organisme de contrôle. 

Le certificat d’inspection vous indique-t-il ce que vous devez faire ?

Oui et non. Le certificat d’électricité est détaillé, mais ne fait qu’énumérer les défauts. De plus, le langage (jargon) utilisé n’est pas accessible et il n’y a pas d’estimation des coûts. En tant qu’acheteur, vous devez donc vous débrouiller tout seul.

Heureusement, les défauts les plus courants – pensez aux schémas électriques manquants – peuvent être résolus à peu de frais. Mais l’installation elle-même ne répond pas aux normes légales en vigueur ? Dans ce cas, les coûts peuvent être élevés.

Que se passe-t-il si vous n’intervenez pas (à temps) ?

Si vous n’agissez pas à temps, il n’y a que des inconvénients. Le plus grand inconvénient est que vous resterez longtemps avec une installation électrique présentant un risque élevé d’électrocution, de choc électrique ou d’incendie. 

De plus, votre compagnie d’assurance risque de se désengager en cas de dommages après un accident. Enfin, vous risquez – en théorie – une amende du SPF Economie en charge des contrôles.

Une installation refusée est-elle exceptionnelle ?

Pas du tout. Dans quelque neuf maisons à vendre sur dix, l’installation électrique est refusée. Dans une maison sur cinq en Flandre, il y a même un risque pour la sécurité des habitants. Le message est donc de perdre des mesures à temps.

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