Communiqué de presse
Louvain, 12 juillet 2021
Zimmo, le deuxième site immobilier de Belgique et Stadim, le principal bureau d’expertise immobilière indépendant de Belgique ont réalisé une analyse concernant l’impact de la COVID-19 sur le temps de publication des annonces immobilières. L’étude indique qu’en Flandre, le nombre de maisons en ligne est inférieur de 10 à 16 % à ce qu’il était avant le premier confinement. Pour acheter une maison, il faut être rapide. Les candidats à l’achat recherchent aussi avant toute chose une maison avec jardin. Sauf à Anvers, où il semble y avoir une véritable ruée sur les appartements. La période de mise en vente d’un appartement a diminué de 30 %.
Des maisons plus coûteuses mises en vente pendant moins longtemps
L’ère post-confinement a eu un impact indéniable sur le temps de publication des annonces immobilières en ligne. Les informations en provenance du monde de l’immobilier faisant état d’une demande particulièrement élevée pour les maisons avec jardin se vérifient : en moyenne, ces biens restent en ligne de 6 à 10 % moins longtemps que pendant la période qui a précédé le premier confinement.
Les annonces d’appartements, par contre, sont restées en ligne un peu plus longtemps. Cet effet est plus manifeste pour les appartements situés dans une fourchette de prix plus élevée. Les appartements de plus de 450 000 €, par exemple, restent en ligne jusqu’à 8 % plus longtemps. Les acheteurs potentiels d’appartements dans les catégories de prix supérieures aspirent à vivre dans un espace plus spacieux et se tournent dès lors plutôt vers l’achat d’une maison.
Évolution marquante à Anvers
La comparaison du nombre de jours où des maisons sont en vente dans la ville d’Anvers et ses districts, d’une part, et dans la périphérie urbaine1 et la ceinture verte, d’autre part,2 suit la tendance générale. Dans la périphérie urbaine d’Anvers en particulier, les temps de mise en vente des maisons ont baissé jusqu’à 12 %. Dans la ceinture verte et la ville d’Anvers, les chiffres sont respectivement de 7 et 6 %. La ruée « verte » vers les maisons avec jardin est plus importante dans la périphérie urbaine.
À la différence du reste de la Flandre, les appartements du centre-ville d’Anvers sont aussi très prisés. Les biens situés dans la fourchette de prix de 250 000 à 350 000 euros sont restés en ligne 29 % moins longtemps ! L’offre s’est par ailleurs considérablement enrichie, doublant même en 2020. Aucune pénurie ne peut donc entraîner une hausse soudaine des prix. La cote des appartements à Anvers progresse aussi dans les catégories inférieure et supérieure. Les appartements meilleur marché se portent particulièrement bien sur le marché de l’investissement et de la location, et les appartements plus onéreux restent convoités.
Dans la périphérie verte et urbaine d’Anvers, les appartements restent en vente jusqu’à 17 % plus longtemps. Une situation due au déplacement de la demande vers les maisons.
Littoral et grandes villes flamandes
Au littoral, la COVID-19 ne provoque pas de changements au niveau du temps de publication des annonces immobilières. Cette stabilité peut s’expliquer par la hausse de la demande d’appartements servant de résidences secondaires. Cette augmentation de la demande s’est rapidement accompagnée d’une hausse des prix de l’immobilier : 7 % sur trois trimestres3. Cette montée des prix de l’immobilier a entraîné une stabilisation du temps de publication.
Dans les environs de Malines, les maisons restent en ligne environ 35 % plus longtemps. Le prix des maisons à Malines a augmenté de 3 % depuis le premier confinement, et auparavant de 5 % par an. La forte hausse des prix de l’immobilier à Malines pourrait expliquer l’évolution du temps de publication des annonces en ligne : les prix de vente ont peut-être augmenté plus que ce que le marché est prêt à payer. La hausse des prix a donc atteint une sorte de seuil de saturation, ce qui fait que les maisons restent en vente plus longtemps.
Les autres villes flamandes suivent la tendance générale. Par exemple, Gand enregistre une baisse de 11 % pour ce qui est de la période de publication en ligne. Ici aussi, le marché immobilier connaît une hausse des prix, mais ce phénomène n’a pas encore eu d’impact sur le temps de présence en ligne. Les maisons situées à Bruges, Hasselt et Louvain trouvent également plus rapidement preneur. À Hasselt et à Bruges, la tendance est légèrement plus forte, à savoir une accélération des ventes de 12 et 13 % respectivement. À Louvain, la tendance générale est moins prononcée. Une diminution de 6 % du temps de publication en ligne est toutefois observée.
Le temps de présence en ligne d’une annonce est de loin le plus bref à Gand, en l’occurrence 6 semaines. Malines détient le record de la durée la plus longue avec 9 semaines.
1 Hemiksem, Aartselaar, Edegem, Mortsel, Borsbeek, Wommelgem, Wijnegem et Schoten
2 Schelle, Niel, Boom, Rumst, Kontich, Hove, Lint, Boechout, Ranst, Schilde, Brasschaat, Kapellen et Stabroek
3 Source : Statbel