Un bon emplacement, un prix juste et un certificat PEB en ordre : ce sont les suspects habituels lorsqu’il s’agit de déterminer le prix de vente d’un bien. Mais saviez-vous qu’il existe de nombreux autres éléments, plus subtils, qui peuvent également avoir un impact réel sur le montant final ?
Il était donc grand temps de poser la question à nos experts immobiliers. Aujourd’hui, Jan Martens de Realmart, Sophie Beguin de Immo Beguin, Kristian Nobels de Immo Nobels et Katie Ghesquière de MaxMakelaar partagent leurs précieux conseils.
1. La première impression = essentielle
Vous n’avez qu’une seule chance de convaincre un acheteur. Les premiers pas à travers la porte donnent souvent directement le ton. “Si les visiteurs ont l’impression de rentrer chez eux, ils sont plus rapidement conquis”, expliquent nos experts. Une maison chaleureuse et bien soignée — une plante ici, un tapis là — peut faire toute la différence. Et cela dépasse largement les photos. Même l’odeur compte : pas besoin de parfumer excessivement, mais évitez à tout prix les odeurs de chien ou de tabac.
2. La propreté séduit
Cela semble évident, mais l’importance de la propreté est souvent sous-estimée. Des vitres propres, des robinets sans calcaire, un jardin bien entretenu : autant de petits détails qui donnent à l’acheteur l’impression que le bien a été bien suivi. À l’inverse, un four sale, une pile de linge ou de la mousse sur le toit sont perçus comme des travaux à prévoir — et donc des raisons de baisser le prix.
3. Petits défauts, grandes conséquences
Une porte fissurée, des plinthes écaillées, des traces sur le mur là où un cadre était accroché… Ce ne sont pas de gros travaux, mais ils donnent une impression de négligence. Trop de ces « petits défauts » peuvent faire fuir les acheteurs ou les inciter à faire une offre plus basse, surtout aujourd’hui où de nombreux jeunes acheteurs recherchent des biens prêts à emménager.
4. Lumière, espace et circulation
L’espace fait vendre. Et il ne s’agit pas seulement de mètres carrés : la circulation fluide, la luminosité naturelle et l’intimité sont aussi cruciales. Un intérieur lumineux et bien agencé, où les visiteurs peuvent facilement se projeter, a bien plus de chances de séduire. Évitez donc l’encombrement, et optimisez la disposition des meubles.
5. L’impact des saisons, mais moins qu’avant
Autrefois, le printemps était la saison idéale pour vendre : jardin fleuri, longues journées, belle lumière. Aujourd’hui, c’est un peu moins vrai. “Des gens achètent même un 31 décembre”, confie un expert. Néanmoins, si votre maison dispose d’un beau jardin ou de grandes baies vitrées, le printemps reste un atout.
En revanche, le timing a davantage d’impact aujourd’hui sur le plan des taux d’intérêt ou des nouvelles réglementations fiscales, qui peuvent inciter les acheteurs à se presser ou au contraire à reporter leur achat.
6. Les voisins et le quartier
Une maison, ce n’est pas que quatre murs : c’est aussi un environnement. Et oui, un voisin qui passe la tondeuse pendant une visite ou qui laisse traîner ses poubelles peut inconsciemment refroidir les acheteurs. Ce n’est pas toujours quelque chose que vous pouvez contrôler, mais sachez que le bruit et les odeurs sont des éléments qui peuvent peser sur le prix.
7. Home staging : tout ou rien
Un logement vide se vend difficilement, sauf s’il s’agit d’une construction neuve. Un intérieur aménagé aide les acheteurs à s’y projeter. Le home staging fonctionne, mais seulement s’il est bien fait.
Remerciements à :
Sophie Beguin (Immo Beguin),
Katie Ghesquière (MaxMakelaar),
Kristian Nobels (Immo Nobels),
Jan Martens (Realmart)